Les procès des sorcières de Salem, qui se sont déroulés entre février 1692 et mai 1693, constituent l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire judiciaire américaine. Ces événements ont entraîné l’arrestation d’une centaine de personnes et l’exécution de vingt individus, dont quatorze femmes et six hommes.
Les causes de cette crise sont multiples et débattues par les historiens. Parmi elles, on trouve les conflits armés avec les autochtones, le manque de soutien de l’Angleterre, et l’hypothèse d’hallucinations dues à l’ergot du seigle. Ces éléments ont contribué à un climat de peur et de suspicion qui a alimenté les accusations de sorcellerie.
Les accusations ont débuté lorsque des jeunes filles, notamment Abigail Williams et Betty Parris, ont prétendu être envoûtées et ont accusé certains concitoyens d’être des sorciers. Les premières accusées, Sarah Good, Sarah Osborne et Tituba, ont été jugées sans institution judiciaire légitime jusqu’à l’arrivée du gouverneur William Phips en mai 1692, qui a institué un tribunal pour «Oyer et terminer».
Cet épisode tragique illustre les dangers de l’isolationnisme, de l’extrémisme religieux, des fausses accusations et des erreurs judiciaires. Il a laissé une empreinte durable sur l’histoire des États-Unis, rappelant l’importance de la justice et de la vigilance face aux dérives.