L’affaire de la Société générale est l’une des plus emblématiques de l’histoire judiciaire française. Elle prend racine dans la tentative de privatisation de la banque sous le gouvernement de Michel Rocard, après la réélection de François Mitterrand en 1988. Ce contexte politique a ouvert la voie à des spéculations boursières, impliquant des figures notoires telles que George Soros et Jean-Charles Naouri.
Le procès pour délits d’initiés a révélé des transactions massives, avec plus de 30 millions d’actions échangées, mobilisant environ 2,07 milliards d’euros de capitaux. Les profits réalisés par certains prévenus étaient considérables : Jean-Pierre Peyraud a encaissé une plus-value de 5,3 millions d’euros, George Soros 2,4 millions d’euros, et Samir Traboulsi 3,96 millions d’euros.
Durant plus de 15 ans, ce procès a tenu en haleine le monde judiciaire. Finalement, George Soros a été condamné à une amende de 940 500 euros, tandis que Jean-Charles Naouri et Samir Traboulsi ont été relaxés. Malgré les critiques sur la durée excessive et les complexités juridiques, cette affaire reste un exemple marquant de la lutte contre les délits d’initiés.