Dans une récente décision, la Cour de cassation a clarifié les conditions d’indemnisation pour les victimes d’accidents médicaux. Lorsqu’une faute médicale augmente les risques d’un accident et fait perdre à la victime une chance d’y échapper, cette dernière peut désormais prétendre à une réparation au titre de la solidarité nationale, sous certaines conditions. Cette avancée juridique souligne l’importance de la protection des patients dans le système de santé.
La genèse de cette décision réside dans le cas d’une patiente ayant subi des conséquences graves suite à une intervention chirurgicale, où des erreurs médicales ont été identifiées. Ces fautes ont non seulement aggravé son état mais lui ont également fait perdre une chance significative d’éviter ces dommages. Face à cette situation, la patiente a cherché réparation auprès de l’Oniam et du centre hospitalier responsable.
La Cour d’appel de Lyon a reconnu le droit de la patiente à être indemnisée par l’Oniam, tout en prenant en compte l’indemnité déjà attribuée par le centre hospitalier. Cette décision marque un tournant, affirmant que même en présence d’une faute médicale, la solidarité nationale peut compléter l’indemnisation lorsque la victime a perdu une chance d’éviter l’accident.
Cette évolution juridique apporte une lumière nouvelle sur les droits des patients et la responsabilité médicale. Elle garantit une indemnisation plus équitable pour les victimes d’accidents médicaux, en reconnaissant la perte de chance comme un préjudice indemnisable.
Source : Cass. 1re civ., 24 avr. 2024, n° 23-11.059, B
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